Le 7 mai 2018, les élèves de 203 ont pu partir à la découverte de l'agriculture urbaine à la ferme universitaire de Paris 13 située sur le campus de Villetaneuse. Cette journée a été l'occasion pour les élèves de faire un peu d'histoire de l'urbanisme à travers le parcours d'installation de la ferme de Villetaneuse mais aussi de mettre en œuvre des pratiques associées à la culture raisonnée et à la permaculture, mouvement qui s’inspire des écosystèmes naturels et des pratiques agricoles traditionnelles qui exclue par exemple la mécanisation.
« La ferme a été construite à partir d’un terrain vague. Plusieurs constructions1 sont faites à partir d’objets recyclés et récupérés » nous a fait remarqué Yasmina. « On ne peut pas consommer les cultures à cause du terrain pollué2 » nous raconte Djanna et c’est pourquoi « ils vont planter des légumes et des plantes aromatiques dans une serre en hauteur3 » ajoute Milica.
Notre journée s’est découpée en plusieurs étapes. La première étape a consisté en une visite guidée de la ferme qui a permis aux élèves de s’initier à la botanique, « J’ai pu voir un pommier dont les pommes n’étaient pas encore mûres, elles étaient toutes petites ! » nous explique Stéphanie.
La visite a permis à nos hôte de nous présenter les recherches en éthologie, ou science du comportement animal, menées par des étudiants en Master à Paris 13. Ceci à été l’occasion de découvrir les fondements de l’élevage des animaux et de comparer les conditions des élevages intensifs et des élevages raisonnés ainsi que les conditions de l’élevage dans cette ferme ou la productivité n’est pas à l’ordre du jour. « On a vu plusieurs sortes d’animaux. Les animaux sont adoptés suite à des maltraitance et des abandons » nous précise Naouel.
La visite s’est ensuite axée sur les méthodes utilisées à la ferme universitaire de Paris 13 dans le cadre de la permaculture. Les élèves ont pu participer à l’élaboration d’une association de plantes permettant de favoriser la pousse de ces plantes en synergie. Les élèves ont commencé par semer du maïs dans les meilleurs conditions.
Aurélien, un fermier francilien nous explique les avantages de cette méthode : « Lorsque les maïs font 10-15 cm on plante des haricots. En réalité, les haricots vont se servir du maïs comme tuteur biologique. A la fin, lorsque les deux plantes atteignent leur taille adulte on plante des courge au niveau des pieds de maïs et de haricot. Les grandes feuilles des courges viennent maintenir l’humidité au niveau du sol et limite la prolifération des mauvaises herbes. »
« On a appris à manier la pelle, la fourche et à utiliser une brouette » avoue Sabrina.
Enfin, les élèves ont aussi participé au repiquage de plants de tomates et de salades l’occasion pour eux de découvrir les différents types d’amendements possible pour enrichir le sol et favoriser la pousse des plantes. Ainsi, compost, engrais, terreau, fumier, paillage … tous ces mots n’ont plus de secrets pour eux.
Une journée ensoleillée qui s’est achevée sur une discussion permettant aux élèves de faire la synthèse des connaissances abordées ce jour ; pêle-mêle on peut citer par exemple la compréhension de ce qu’est un sol, la nécessité de le préserver, la comparaison des agricultures intensives et raisonnées, les pratiques du jardin permettant le recyclage et la récupération afin de limiter les déchets.
Merci à Eloïse, Alexandre, Aurélien et Pauline et tous les autres de nous avoir accueilli et d’avoir partager avec les élèves leurs connaissances et leurs expériences en tant que fermiers franciliens.
JF
1 : La grange et les ateliers sont bâtis avec des matériaux récupérés dans des entreprises qui n’utilisent pas certaines pièces car elles ne sont pas commercialisables notamment parce qu’ils présentent des défauts visibles à l’œil nu sans pour autant que leur qualité soit altérée.
2 : La pollution en milieu urbain pose un réel problème, les tests réalisé à la ferme de Villetaneuse ont montré une pollution au Plomb et il existe des suspicions pour le mercure et le cuivre. La pollution en milieu urbain est une problématique majeur surtout depuis la prolifération des lieux de cultures en ville.
3 : Ici il est fait référence à la culture hors sol.